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Villeneuve les Avignon

 

La maison de Villeneuve les Avignon avec les caves taillées dans le rocher.

Photographie réalisée en 1905

 

1947. Premier séjour

Jean Claude et Yvette viennent de se rencontrer et descendent à Pâques dans la belle maison de Villeneuve lès Avignon pour s'installer.

Jean Vilar vient de créer le Festival d’Avignon et monte Shéhérazade d’après le texte du poète Jules Supervielle. Supervielle et sa femme Pilar rencontrent Jean Claude et Yvette et tombent amoureux de la maison. Il préfère séjourner là près du peintre de Villeneuve et de sa muse Yvette pour y résider pendant les représentations. Tous les matins Supervielle lit un poème à Jean Claude au cours du petit déjeuner pris dans la loggia. En Avignon, les comédiens de la troupe du TNP sont en pleine répétition. Ils passent de temps en temps déjeuner chez les Libert pour discuter de l’avancement de la pièce avec Supervielle.C’est dans cette atmosphère que le peintre Libert va commencer à créer. Après Supervielle, c’est Guy Dumur, écrivain et critique de théâtre qui séjournera dans la maison. Très attaché au jeune couple, à l’écoute de Jean Claude dont il boit les paroles, il commence à écrire là bas son roman «Les petites filles modèles». Un lieu où souffle l’esprit ne peut que nourrir une oeuvre. Guy Dumur aime cette maison et sa grande terrasse dont la vue sur le Rhône et les vergers avec en toile de fond le Palais des Papes d’Avignon est unique, hors du temps, un paysage mythologique, décor théâtral et chargé d’histoire, un lieu où lyrisme et poésie font bon ménage...

Guillaume Libert

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Souvenirs d'Elsa Keboerlé

 

 

Elsa Koeberlé, née à Strasbourg le 2 août 1881 et morte à Avignon le 14 juillet 1950, est une poétesse et artiste-peintre alsacienne. Elle est notamment l'auteure de poèmes signés sous le pseudonyme Sybil O’Santry. Elle a été inhumée à la chapelle Notre-Dame de Selvezet du fort Saint-André.

Issue d'un milieu aisé, fille du chirurgien et professeur de médecine Eugène Koeberlé et de Jeanne Clémentine Henriet de trente ans sa cadette, elle se consacre très jeune à la poésie et participe à la Revue alsacienne illustrée (Elsässische Rundschau) avec Pierre Bucher. Elle quitte l'Alsace en 1914, puis rencontre Génia Lioubow avec qui elle partage sa vie, d'abord à Paris, puis à Villeneuve-lès-Avignon (Gard) où elle réside de 1916 jusqu'à la fin de sa vie. Ensemble les deux amies se passionnent pour la rénovation de l'abbaye Saint-André qui devient le cadre de leur existence1. Elsa Koeberlé se consacre alors à la peinture et reçoit ou entretient des correspondances avec des personnalités du monde des lettres et des arts.

Pendant la Grande mondiale, Elsa fuit Strasbourg sans son père et part à Paris retrouver une connaissance qui se nomme Génia Lioubow avec qui elle entretenait une correspondance épistolaire. Elle fréquente ainsi de nouveaux milieux culturels. Ensemble, elles s'occupent d’œuvres de bienfaisance alsaciennes. À la fin de l'année 1915, elles quittent Paris en direction du Sud de la France dans le Grand Hôtel des Lecques à Saint-Cyr-sur-Mer. A leur arrivée, Elsa fait la connaissance d'un peintre et collectionneur français Gustave Fayet et ils se découvrent des intérêts artistiques et des amis communs.

En 1916, les deux femmes emménagent à l'abbaye de Saint-André à Villeneuve-lès-Avignon, acquise par son ami Gustave Fayeʈ2. Ce cadre de verdure offre une magnifique vue sur le Rhône. Dans ce lieu à rénover, les demoiselles dessinent et peignent avec originalité l'abbaye avec des procédés inspirés des primitifs3.

À la mort de son amie Génia, elle obtient l'autorisation auprès du gendre de son ami Gustave Fayet, le ministre plénipotentiaire Paul Bacou de l'enterrer dans les jardins de l'abbaye. Six ans après, elle meurt le 14 juillet 1950.

 

Elsa Koeberlé rencontra le couple Libert en 1947. Elle devint très proche de Jean-Claude et Yvette.

Elsa Koeberlé dans le jardin de l'Abbaye Saint André en compagnie d'Yvette.

 

Sur la terrasse de la maison de Villeneuve.

 

Al'heure du café...

 

Jean-Claude dans le jardin de l'Abbaye Saint André

 

 

maison du peintre Jean-Claude Libert à Villeneuve les Avignons

La maison du peintre à Villeneuve les Avignon

Tous droits réservés ADAGP-Atelier Libert

 

 

vue sur le Palais des Papes depuis la terrasse de la maison de Villeneuve les Avignon

Tous droits réservés ADAGP-Atelier Libert

 

L'entrée principale de la poterie avec le totem en bois sculpté par Marc Hénard

d'après les dessins de Jean-Claude Libert

Tous droits réservés ADAGP-Atelier Libert

 

La salle de séjour où Jean-Claude Libert peignait.

Tous droits réservés ADAGP-Atelier Libert

 

Le jardin du Fort

Dessin au fusain de Jean Claude Libert (1947)

Tous droits réservés ADAGP-Atelier Libert

 

L'Eglise et le village de Villeneuve

Dessin à la plume

Tous droits réservés ADAGP-Atelier Libert

Le Fort Saint André, dessin à la plume

 

Le Fort St André

Dessin à la plume

Tous droits réservés ADAGP-Atelier Libert

 

Le poète Jules Supervielle est resté chez les Libert l'été 1947, au moment des répétitions de sa pièce "Shéhérazade" montée par Jean Vilar dans la grande cour papale d'Avignon.

Ces photographies ont été réalisées par Agnès Varda.

 

 

 

 

 

La salle de séjour de la maison en 1910

en 1947...

Yvette sur la terrasse, 1947

Yvette au balcon

 

à la cave avec un pain d'argile...

 

Guillaume sur le perron de la maison

 

Blandine et Guillaume avec Eleonore, la jeune fille au pair

 

Jean-Claude dans l'atelier de poterie

 

Exposition de poterie dans une des caves de la maison

 

Yvette et Jean-Claude dans la salle de séjour.