1939.
Après la naissance
de Patrick son premier fils, Jean-Claude Libert fait son service militaire en tant qu'élève officier de réserve
au 46ème Régiment d'Infanterie. Il y fait la connaissance de Robert Mallet lui aussi élève officier de réserve (devenu par la suite écrivain
et recteur de l'Académie de Paris) et du poète Luc Bérimont,
écrivain et poète avec lequel il créé une petite revue satyrique "La fusée" dans laquelle il se moque de la hiérarchie militaire nazie.
caricature extraite de "La Fusée", le petit fascicule satyrique
Couverture du recueil de poème de Luc Bérimont
1940
La guerre étant déclarée avec l'Allemagne, l'adjudant-chef Libert et son régiment de douze hommes partent vers l'est, en direction de la Moselle. C'est la décision du Grand Quartier Général: il faut attaquer l'ennemi dans son propre camp avec de petites unités. Le 25 mai, Libert et ses hommes montent relever le commandant Pellegrin, juste en arrière de la frontière allemande, dans le petit village de Kerling-les-Sierk en Lorraine. Il s'agit de tenir un avant-poste frontalier qui surplombe la vallée de la Moselle. Pendant la nuit, le combat fait rage. Faute de relève, isolés dans la débâcle, les unités de Libert et Pellegrin se rendent après une nuit de combat.
OFLAG 17 A
Aquarelle de l'Oflag 17A réalisée par un officier français prisonnier
C'est à l'Oflag 17A en Autriche, à Edelbach, qu'après avoir traversé plusieurs autres camps, Jean-Claude Libert est transféré à l'hiver 1940, un hiver glacial sous un ciel gris plombé. Le camp se dresse avec ses miradors et ses fils de fer barbelés. Il est réservé aux officiers et à leurs ordonnances. Plus de 4000 militaires français y sont retenus. Les baraquements sont en bois, mais les prisonniers devront eux-mêmes terminer leur installation laissée inachevée faute de temps. Avec planches, scies, clous, marteaux que les responsables du camp leur fournissent. Beaucoup de gardes sont d'origine autrichienne et ne veulent pas d'ennuis, mêmes s'ils fonctionnent dans le cadre hiréarchique de la Wehrmacht.
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A l'Oflag 17A, les activités culturelles se multiplient. Lié à la bibliothèque principale du camp, un "centre d'études" voit le jour. Dès juillet 1940 sont mis en place des conférences, des cours de langue et de préparation aux sessions d'examens que les étudiants espèrent pouvoir passer dans leurs universités d'origine en France.
Une troupe de théâre voit le jour, qui créera costumes, décors et montera plusieurs pièces, comme le Sicilien ou l'amour peintre, Volpone, le Médecin volant...
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